Forçage génétique:
Danger ou Merveille  ?

Cartographie des acteurs

Nous avons réalisé une cartographie de tous les acteurs impliqués dans cette controverse. Ils sont classés en fonction de leurs opinions et de leurs catégories. Au bout de chaque acteur se trouve son argument.

Les points de discordes 

Il nous a semblé logique d’étudier en premier lieu, l’aspect environnemental des points de tension entre les différents acteurs. En effet, l’environnement et les êtres vivants sont les premiers impactés par le forçage génétique. Dans un premier temps , on retrouve des entreprises de biotechnologies tel que Oxitec, une firme anglaise spécialisée dans le forçage génétique portant sur les insectes. Elle s’est illustrée à plusieurs reprises en développant des moustiques transgéniques stériles, afin de les relâcher sur les continents sud Américains et Asiatique dans le but d’éliminer sur le long terme la maladie de la fièvre jaune transmise par des moustiques de la même espèce. Ainsi en 2015, soutenu par la FAO, l’entreprise OXITEC à fourni au Brésil 450 000 moustiques génétiquement modifiés afin de les relâcher dans la province de Bahia. Cette utilisation génétique à des fins pourtant louables, n’a pas le même effet sur les consciences. Ainsi des Associations et des ONG dénoncent le manque de connaissance à long terme de telles modifications génétiques sur des être vivants. Ce débat est par ailleurs ouvert depuis plusieurs années avec l’apparition des OGM. Le forçage génétique diffère dans le fait qu’il a principalement pour but d’éliminer une espèce, ce qui aurait pour conséquence de modifier les écosystèmes, déjà fragilisés par une activité humaine. C’est pour cela que des Associations tels que ETC Group, qui surveille l'impact des technologies émergentes et des stratégies des entreprises sur la biodiversité, n’hésitent pas à rassembler des documents contre les entreprises développant des solutions de forçage génétique, établir des pétitions afin de faire connaître les différentes issues du forçage génétique . 
D’autres acteurs souhaitent utiliser ce principe de forçage génétique, mais dans une optique différente, c’est le cas de l’association australienne Island Conservation; le but de cette association est de défendre les espèces endémiques d’Australie qui sont menacés par des espèces envahissants. 
Par conséquent, le forçage génétique pourrait être utilisé afin de supprimer au fur et à mesure des espèces de rongeurs introduites accidentellement par l’homme. Certains scientifiques s’opposent à cette association, tel Kevin Esvelt chercheur au MIT; selon lui le recours à cette méthode pourrait être la cause de “l'extermination globale d'une espèce de mammifère “. 
D’autres chercheurs encore, comme Virginie Courtier directrice de recherche au CNRS; émettent des réserves quant au succès de cette méthode. Ses principales inquiétudes portent sur un possible échappement des gènes modifiés, en effet des cas de croisement inter-espèces ont déjà été observé dans la nature; si les gènes modifiés échappent au contrôle des scientifiques, ils pourraient s’étendre au delà de la population et de la zone ciblée. Les conséquences seraient alors catastrophiques pour l’environnement et pour les écosystèmes.